Naturellement au début, on a plein d’idées et on veut tout faire. Bien que les questions de coût et de développement ne rentrent pas vraiment dans la conception de la version 0 du prototype, on ne peut pas pour autant partir dans tous les sens.
La réflexion a donc été simple : plutôt que d’arriver à définir la priorité ou la pertinence des valeurs à mesurer, j’ai préféré me canaliser en limitant le nombre d’informations à remonter à 5 indicateurs maximum.
La température interne de la ruche semble être le premier des indicateurs permettant de constater l’activité de la ruche. Il devient pleinement pertinent lorsqu’il est comparé à la température externe de la ruche (environnement externe) ce qui m’a permis de sélectionner les 2 premiers indicateurs. Il en va de même pour l’hygrométrie interne à la ruche, comparée à l’hygrométrie du contexte (influence de la pluie, variation de météo, santé de la colonie). Pour finir, le 5ème élément retenu pour élaborer cette première version est la mesure du poids total (colonie + ruche + miel). Bien que cette donnée soit brute a évaluer, elle donne les constantes de progression générale de la colonie : une ruche qui perd du poids durant un printemps ne présage a priori rien de bon que ce soit sur la quantité de miel ou sur la taille de la colonie.
Le choix de se concentrer sur ces 5 informations me permet de ne pas focaliser toute mon attention sur une multitude d’indicateurs et ainsi ne pas prendre le risque de négliger les autres composants essentiels du prototype. En effet, pour atteindre l’objectif, d’autres points vont nécessiter de l’attention, à commencer par la transmission des informations. Ce n’est pas tout d’avoir réussi à collecter les données principales, encore faut-il les transmettre. Là-dessus, bien que les options soient nombreuses (GMS, WIFI, BLE…), mon choix s’est porté sur une technologie de communication dédiée IOT : Sigfox. Bien que ce format de réseau d’objets connectés limite en quantité le nombre d’informations qui peuvent être transmises, cela reste largement suffisant pour mes premiers métriques. De plus, c’est relativement peu onéreux et c’est toulousain, tout pour plaire donc. Un autre avantage – et pas des moindres – se retrouve sur la faible consommation nécessaire pour émettre un message sur ce réseau.
Ce dernier point nous conduit directement sur la partie énergétique du projet. Sur cet aspect, je pense que l’idéal est l’autonomie complète, de la manière la plus clean possible. L’orientation est donc sur du solaire photovoltaïque, avec une batterie d’appoint pour les nuits. Le panneau solaire devant être suffisamment grand pour alimenter les capteurs ainsi que la transmission des données mais aussi tenir la batterie d’appoint suffisamment chargée pour la nuit. Bref, la totale autonomie énergétique !
Maintenant que tout est défini, il n’y a plus qu’à assembler et à préparer l’interface permettant de stocker et présenter toutes les informations recueillies.
