
Quand on se fait piquer par une abeille, les réactions sont plus ou moins fortes, et se manifestent à des moments parfois différents en fonction des individus et de leur sensibilité aux piqûres d’hyménoptère.
Les réactions classiques à la piqûre d’abeille
Bien souvent, quand on se fait piquer par une abeille ou une guêpe, la réaction est seulement locale. Au moment de l’incision du dard, l’enfant ou l’adulte ressent une douleur vive.
Se forme ensuite une papule, c’est à dire d’une petite lésion boursouflée avec une rougeur. Le gonflement est particulièrement important si la piqûre se situe dans le cou (le risque d’étouffement est à surveiller), au niveau de la lèvre ou du visage en général.
Les démangeaisons surviennent également dans l’heure qui suit au niveau de la piqûre, et disparaissent en quelques heures. Pour les personnes plus sensibles au venin des petites avettes, le bouton peut atteindre une taille d’1 cm et et durer pendant 24h à 48h.

Ça peut même aller jusqu’à 10 jours !
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La réaction allergique tardive à la piqûre d’abeille
Si les symptômes apparaissent généralement dans l’heure suivant la piqûre, sachez que l’envie de gratter peut survenir jusqu’à 24h après ! Certaines réactions tardives se manifestent plus d’une demi-heure après la piqûre, notamment en cas d’allergie.
Enfin, en cas de multiples piqûres, il peut y avoir des réactions cardiaques sur le tard à faire surveiller impérativement.

La réaction allergique à la piqûre d’une butineuse
On estime qu’environ 5% de la population est allergique au venin des abeilles. La réaction prend alors de l’ampleur et peut toucher tout un membre, provoquant également une inflammation des ganglions les plus proches, ou encore provoquer un malaise.
Pour éviter ou limiter les réactions allergiques, il est possible que la victime prenne des dermocorticoïdes ou encore des antihistaminiques par voie orale. Si vous êtes allergiques, il est bon de prévenir votre entourage et de prévoir une trousse de secours contenant le nécessaire.
Une désensibilisation possible !
Si vous êtes très exposé.e aux piqûres (apiculteur, zone d’habitation), il est possible de vous faire désensibiliser pour limiter la réaction allergique au venin d’abeille.
La réaction anaphylactique au venin
Cette réaction est la plus extrême et la plus dangereuse, car elle peut provoquer la mort de l’infortuné : rassurez-vous, cette réaction est rare et résulte de plus d’une centaine de piqûres d’abeilles.

Si vous vous faites piquer par un nombre important d’abeilles, il est essentiel d’aller à l’hôpital pour vérifier votre état de santé.
Pour détecter l’apparition d’un œdème de Quincke, voici les principaux symptômes :
- une gêne respiratoire
- des nausées
- des symptômes cutanés
- une modification de la voix (œdème des muqueuses)
Dans ce cas, appelez tout de suite le SAMU au numéro 15, et injectez dès que possible de l’adrénaline.
Les échelles de réactions
Voici un récapitulatif des réactions possibles à la piqûre d’abeille :

Limiter la douleur d’une piqûre
Après avoir retiré le dard et lavé la plaie avec du savon ou appliqué un antiseptique, vous pouvez utiliser un aspivenin pour extraire ce que vous pouvez du venin d’abeille, appliquer une pommade apaisante, ou encore surélever le membre piqué si c’est possible.
Une piqûre justifiée par un sentiment de danger
A toutes fins utiles, il faut rappeler que l’abeille ne pique pas sans raison. Elle agit quand elle se sent menacée, que ce soit pour se défendre ou assurer sa survie.
Elle meurt d’ailleurs après la piqûre car la peau des humains étant épaisse, elle y laisse son dard, ce qui provoque une déchirure de son abdomen et sa mort quelques instants plus tard. Si vous voyez des abeilles, faites donc attention à elles pour qu’elles continuent leur travail indispensable en toute sérénité !
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